Le jugement de la juge Beryl Howell contre l’Ordre exécutif 14230 du président Donald Trump est un coup dur pour l’exécutif américain. Cette décision met en lumière l’inconstitutionnalité flagrante de punir les avocats pour avoir représenté des opposants politiques. Mais au-delà de cette affaire, c’est toute la communauté juridique qui est interpellée.
### Un miroir impitoyable sur le monde des grands cabinets d’avocats
Cette décision de justice n’est pas seulement une critique ponctuelle de l’exécutif. Elle met en lumière le comportement des grands cabinets d’avocats, qui ont brillé par leur silence face à cet abus de pouvoir. Le fait que ces cabinets prestigieux n’aient pas défendu Perkins Coie, cible de l’Ordre exécutif, est préoccupant pour l’indépendance de la profession juridique et l’État de droit.
### L’importance de défendre les principes fondamentaux
Perkins Coie n’a pas été attaqué pour un comportement répréhensible, mais simplement pour avoir représenté Hillary Clinton dans des affaires politiquement sensibles. Cet acte de représailles politique est inacceptable et dangereux pour la démocratie. Les grands cabinets d’avocats auraient dû réagir vigoureusement pour défendre le principe fondamental selon lequel tout avocat doit pouvoir exercer sa profession sans être persécuté par l’État.
### Un précédent dangereux
En restant passifs face à cet abus de pouvoir, les grands cabinets d’avocats ont créé un précédent inquiétant. En permettant au président de s’en prendre aux avocats et aux cabinets pour des affaires politiquement délicates, ils ouvrent la porte à une répression généralisée de la liberté d’expression. Cette complaisance met en péril l’indépendance de la profession juridique et fragilise l’État de droit.
### Conclusion
La décision de la juge Howell est une victoire pour la Constitution, mais ne suffit pas à réparer les dommages causés à Perkins Coie et à la profession juridique dans son ensemble. Il est crucial que les avocats et les cabinets d’avocats défendent activement les principes fondamentaux de justice et d’indépendance, même lorsque cela implique des risques. La passivité face à l’abus de pouvoir politique ne peut être tolérée, car elle menace les fondements mêmes de notre démocratie.