Répétition du temps dans Time and Again de Breece D’J Pancake

Répétition du temps dans Time and Again de Breece D’J Pancake

27 mai 2025, 9h30

Le mois de mai est déclaré Mois de la Nouvelle par les autorités compétentes (ou du moins selon Dan Wickett du Réseau des Écrivains Émergents). Pour célébrer cela, l’équipe de Literary Hub recommandera, pour la troisième année consécutive, une seule nouvelle, gratuite* à lire en ligne, chaque jour ouvrable du mois. Pourquoi ne pas lire en même temps que nous ? Aujourd’hui, nous vous recommandons :

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« Time and Again » de Breece D’J Pancake

Breece D’J Pancake est un peu le Shoeless Joe Jackson des écrivains américains de nouvelles : une légende pour certains, inconnu pour beaucoup, et béni/maudit par une brève existence et un petit nombre d’œuvres qui pointent vers la grandeur littéraire (jamais pleinement réalisée). Pancake n’a publié que six nouvelles de son vivant (il est décédé à l’âge de 26 ans en 1979), qui forment l’épine dorsale d’une collection posthume, Les Histoires de Breece D’J Pancake. La plupart de ses écrits se concentrent sur la vie des démunis de l’ouest rural de la Virginie, dans un registre allant de celui de Denis Johnson dans Jesus’ Son à quelque chose de totalement unique (« gothique des collines » peut-être ?)

« Time and Again » est l’une des histoires les plus évidemment gothiques de Pancake, et peut-être aussi la plus gimmicky… mais quelle histoire palpitante. En gros, un homme conduit une chasse-neige jusqu’en haut d’une montagne et prend un auto-stoppeur – et c’est tout ce que je dirai à ce sujet.

(*Pancake est à Denis Johnson ce que Lucia Berlin est à Raymond Carver).

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L’histoire commence :

M. Weeks m’appela encore ce soir, et je regarde en arrière dans le couloir de ma maison. J’ai laissé la lumière de la cuisine allumée. C’est une vieille maison vide depuis que la vieille dame est décédée. Quand M. Weeks n’appelle pas, j’écris à tout le monde que je connais au sujet de mon garçon. Certaines de mes lettres reviennent toujours, et les gens qui répondent disent que personne ne sait où il est parti. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il pourrait rentrer à la maison la nuit quand je ne suis pas là, alors je laisse la lumière de la cuisine allumée et je sors par la porte.

VOIR  10 mars 2025 : Literary Hub - Résumé des actualités littéraires

L’air froid est le même, et la neige s’infiltre sous mon chapeau, se glisse sous mon col. J’entends mes cochons venir grogner de leur abri, pensant que je suis venu les nourrir. Je devrais les nourrir mieux que cette affreuse bouillie, mais je ne peux pas tant que je ne sais pas si mon garçon est en sécurité. Je lui ai dit de ne pas aller voir, que les cochons hurlent juste parce que je ne les tue jamais. Ils hurlent toujours quand ils sont heureux, mais il est allé voir. Puis il s’est enfui quelque part.

Lisez l’histoire ici.

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