Ecrivains et procrastination : six témoignages ‹ Literary Hub

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Quand la procrastination devient source de productivité

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La procrastination peut parfois être la clé de la productivité. Plutôt que de se sentir coupable de ne pas écrire, certains auteurs ont découvert que s’adonner à d’autres tâches peut en fait stimuler leur créativité.

La procrastination intelligente

Pour Taffy Brodesser-Akner, écrire autre chose que ce qu’elle devrait peut être une forme de procrastination productive. Au lieu de rester assis à ne rien faire, elle trouve des moyens astucieux de gérer son temps et de nourrir sa paresse réelle. Après tout, la vraie procrastination serait de se lever.

Miranda July abonde dans le même sens en soulignant que procrastiner avec d’autres tâches qu’elle n’aime pas faire peut être bénéfique. Elle a pu ainsi régler des emails professionnels et des tâches ménagères tout en évitant l’écriture. Cela lui permet même de retrouver une maison impeccable une fois sa session d’écriture terminée.

Rencontrer sa propre méthode

Aparna Nancherla admet que, en tant que procrastinatrice et perfectionniste, elle avait une idée fausse de ce à quoi ressemblerait l’écriture de son livre. Elle a dû apprendre à se fixer des objectifs réalistes et à accepter que parfois, écrire seulement quelques paragraphes en une heure est déjà une réussite.

Chaque écrivain a sa propre manière de travailler. George Saunders, par exemple, considère que jouer de la guitare dans sa salle d’écriture n’est pas une procrastination, mais plutôt une façon de se préparer mentalement. Cela lui permet de rester léger, libre et amusé, des qualités essentielles pour nourrir sa créativité.

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Discerner entre inspiration et fuite

Anna Hogeland souligne l’importance de distinguer entre l’inspiration qui peut nous éloigner de notre bureau et l’évitement pur et simple. Se laisser porter par des activités qui nous attirent et nous inspirent peut être bénéfique pour notre processus créatif. En revanche, fuir l’écriture en se perdant dans des distractions sans fin peut être le signe qu’il est temps de se poser la question cruciale : est-ce vraiment ce que je devrais écrire?

La clé réside dans la capacité à s’interroger et à ajuster sa pratique de l’écriture en conséquence. La procrastination peut parfois être un allié précieux, à condition de savoir l’utiliser à bon escient.

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