Les bonnes nouvelles qui redonnent espoir à la culture du livre
Il y a tellement de choses à critiquer dans le monde du livre en ce moment, de l’emprise d’Amazon sur la vente de livres à l’utilisation croissante de l’IA générative pour remplacer les écrivains et artistes de toutes sortes. Mais vous lisez cette chronique un jeudi; je l’ai remise mardi, jour des élections. Je n’ai aucune idée de ce à quoi ressemble le monde pour nous en ce moment, mais ce que je sais avec certitude, c’est que nous pourrions tous utiliser de bonnes nouvelles. Voici quelques éléments qui me donnent de l’optimisme quant à la culture du livre en général.
Nous nous mobilisons contre les interdictions de livres.
Si les interdictions de livres se sont largement répandues ces dernières années, une large coalition d’organisations s’est levée pour les combattre. De PEN America et l’ALA à We Need Diverse Books et Authors Against Book Bans, ces groupes ont donné du pouvoir aux bibliothécaires, aux parents, aux étudiants et aux auteurs pour riposter. Et maintenant, un éditeur a créé un poste spécifiquement dédié à la lutte contre les interdictions de livres. Penguin Random House a embauché Rosalie Stewart en tant que directrice principale des politiques publiques pour rejoindre le groupe de travail sur la liberté intellectuelle de PRH. Espérons que plus de litiges, portés par une entreprise qui peut se permettre les frais, suivront. Peu importe qui a remporté cette élection présidentielle, nous avons beaucoup de travail à faire, il est donc agréable de savoir que tant d’entre nous se préparent à se battre.
Le retour des blogs littéraires.
La popularité des plateformes de newsletters comme Substack et Ghost ne résoudra pas tout ce qui ne va pas dans les médias actuels, mais leur succès a ramené un type d’écriture personnelle que je pensais disparue pour toujours. Il semble maintenant que les blogs axés sur la voix et la personnalité, qui ont connu leur âge d’or au début des années 2000, sont officiellement de retour. Et avec plus de blogs vient l’exposition à des voix différentes de celles qui sont régulièrement publiées dans les publications traditionnelles, ou celles qui sont les plus bruyantes sur les réseaux sociaux.
Si vous cherchez de l’inspiration, j’adore lire les critiques de Becca Rothfeld, John Warner, BD McClay et Anne Trubek, entre autres, ainsi que les critiques d’auteurs comme Elif Batuman, Tembe Denton-Hurst, Sarah Thankam-Matthews et Patrick Nathan, que je sens avoir appris à mieux connaître en dehors de la page écrite. J’apprécie les réflexions de Priyanka Mattoo, Elizabeth McCracken et Mary Gaitskill, qui écrivent sur leur vie quotidienne de manière charmante, sans oublier des écrivains comme Esmé Weijun Wang, Lincoln Michel, Jami Attenberg et Alexander Chee, qui écrivent spécifiquement sur l’art.
De nombreuses adaptations cinématographiques en préparation
Les livres seront bons.
Voici le point le plus important : ce qui me donne le plus d’optimisme quant au monde chaque jour est que de nouvelles œuvres d’art continuent d’être créées chaque année malgré toutes les difficultés. Malgré tous les problèmes dans le monde de l’édition, il y a un flux constant de livres à venir que j’ai hâte de lire. En 2025, nous verrons de nouveaux livres de certains de mes auteurs préférés, dont Melissa Febos, Karen Russell, Hanif Kureishi, Torrey Peters, Suleika Jaouad, Omar El Akkad, Susan Choi, Ron Currie et Katie Kitamura, pour n’en citer que quelques-uns. Sans oublier tous les livres d’écrivains que je n’ai pas encore découverts, et la joie que je prendrai à découvrir leurs talents uniques. C’est pourquoi je suis ici, et c’est pourquoi je serai toujours plus optimiste quant à l’avenir que je ne l’aurais été autrement. J’espère que nous pourrons tous trouver un peu de réconfort dans ce fait.
